top of page

Le stress

Dernière mise à jour : 17 mars

ennemi public n°1 ? |

homme stressé

Plus les études se multiplient, plus les résultats démontrent que l’exposition à un stress élevé et prolongé est néfaste sur la santé physique et le bien-être psychologique. Il est responsable jusqu’à 70% de nos maladies physiques (maladies cardiaques et des voies respiratoires, arthrose, mal de dos, ulcères, cancers, diabète, ...). Il perturbe le sommeil, le système immunitaire, le cycle menstruel et favorise la prise de poids ainsi que le développement des infections bactériennes et virales. Il joue un rôle dans les addictions (tabac, drogue, alcool), les troubles du comportement alimentaire, la dépression et bien évidement, le burn out.


Dans cet article, nous allons parler du stress à long terme. Et au vu des dommages qu'il cause, oui... il semble bien être l'ennemi public n°1.


[N.B. : Dans ce texte, le genre masculin est utilisé comme générique dans le seul but d’alléger le texte.]



Sommaire




1) Définition du stress


Le stress en lui-même est une réaction. Cela dit, dans le langage courant, il fait référence à tout un processus complexe et multifactoriel :



Le stress implique une réponse corporelle automatique - incontrôlable - émise par notre système nerveux autonome et notre système endocrinien. Ainsi, nous ne sommes pas tous égaux face à ce processus.


Inutile donc de comparer notre niveau de stress avec autrui même si nous vivons une situation identique car il repose sur :

  • Nos caractéristiques personnelles : notre constitution physiologique, la manière qu’a notre cerveau de traiter l’information, la manière que nous avons de vivre nos émotions, le seuil auquel notre système nerveux est excité/saturé, notre historique personnel, etc.

  • Nos ressources : notre aptitude à demander et recevoir de l’aide, le soutien de notre entourage/réseau social, nos possibilités de détente (accès aux soins/hobbies/calme), nos stratégies de coping[1], etc.

  • La nature des divers environnements que nous fréquentons : vie familiale (conflits conjugaux, avec les enfants), relations toxiques, solitude/isolement, problèmes financiers, conflits dans la sphère professionnelle, voire un cumul.



2) Identifiez vos stresseurs


Le rythme de notre société a pris l'allure d'une course folle à la performance et à la perfection. En avoir conscience, ralentir, ou quitter la ronde n'est parfois pas chose facile. Cela dit, lorsque nous ressentons les effets du stress, nous avons à priori déjà dépassé nos limites.


La fable de la grenouille illustre bien ce propos : « Si l'on plonge subitement une grenouille dans de l'eau chaude, elle s'échappe d'un bond ; alors que si on la plonge dans l'eau froide et qu'on porte très progressivement l'eau à ébullition, la grenouille s'engourdit ou s'habitue à la température pour finir ébouillantée» [2]. En matière de stress, plus il y a cumul, plus l'eau se réchauffe...


Halte donc ! Plus question de vous remettre à plus tard. Replacez-vous au centre de vos priorités. Identifiez vos stresseurs ! L’objectif ?! Prendre les mesures qui s’imposent afin de les réduire ou réduire leur impact s'ils sont nombreux :

  • Stresseurs quotidiens | ils regroupent les délais en tout genre à respecter (horaires, échéances), la circulation/embouteillage, le bruit, les conflits, les remarques désobligeantes répétées de Micheline à la machine à café, etc.

  • Stresseurs importants | ce sont des événements éprouvants, qui peuvent menacer votre sécurité et intégrité physique et/ou qui peuvent impliquer une perte de vos repères : deuil, maladies/accidents, IVG, harcèlement, licenciement, expulsion, endettement, etc.

  • Stresseurs « camouflés » | ces événement paraissent à priori réjouissants, mais ils peuvent induire un niveau de stress non négligeable : le mariage, la grossesse, les Fêtes de Noël, le passage à la retraite, un déménagement, les vacances, etc.

  • Stresseurs majeurs | ils font référence aux événements hautement impactants : guerre, violences, abus, etc.

Bien évidemment, cette liste est non-exhaustive. Dressez celle qui vous est propre.


Le stress nous fait-il du bien ? | ARTE disponible jusqu'au 27/01/2027




3) Le stress au travail


La vie professionnelle occupe une grande part du quotidien. Elle peut donc être la source d'une foultitude de stresseurs ! Un environnement de travail détendu prévient la survenue d'erreurs occasionnant des accidents, parfois graves ou fatals selon le domaine d'activité.


Le stress étant une affaire personnelle et subjective, prendre le recul nécessaire pour analyser la situation peut s'avérer une tâche ardue. Si vous avez tendance à la minimiser en vous répétant que "tout va bien" alors que votre corps vous dit l'inverse, voici quelques éléments qui sauront éventuellement légitimer votre ressenti. Sont répertoriés par la SUVA comme des facteurs de stress reconnus :

  • « Charge de travail trop importante,

  • Tâches trop compliquées,

  • Attentes ou ordres imprécis,

  • Responsabilités imprécises,

  • Peu de marge de manœuvre,

  • Charges peu diversifiées (bras, jambes, yeux, écran),

  • Peur du chômage,

  • Pression due à la compétition,

  • Informations en retour inexistantes ou uniquement négatives au sujet du travail fourni,

  • Responsabilités importantes (en cas d’erreur, risque élevé de dommages matériels ou corporels),

  • Interruptions et perturbations fréquentes,

  • Préparation du travail et coordination insuffisantes,

  • Pauses insuffisantes ou inexistantes,

  • Contraintes liées au travail en équipe,

  • Contraintes liées à l’environnement (bruit, poussière, chaleur, froid, météo, odeurs, saleté),

  • Conflits avec des collègues de travail,

  • Conflits avec des chefs. »


Je vous invite par ailleurs à la lecture complète de la brochure dont ils sont issus : « Stressé? Voilà qui pourra vous aider ! » illustrés par des exemples et des solutions concrets.



3.1 ) Mesurez votre niveau de stress avec le Job Stress Analysis, un outil de Promotion Santé Suisse


Évaluez en ligne (accès ici) divers indicateurs (présence de stresseurs, vos ressources, votre état de santé et votre motivation) et obtenez votre index global de stress au travail (job-stress-index) ainsi que les conseils de Promotion Santé Suisse pour le réduire.



4) Réduire le stress

Bonne nouvelle ! Les sources de stress étant variées, les solutions pour le réduire sont également multiples ! Pistes à explorer :


- Supprimer certains stresseurs,

- Prévenir l'impact du stress,

- Développer vos compétences.


  • Délestez-vous du superflu : allégez votre agenda ou réorganisez-le de sorte à choisir avec soin avec qui et comment vous dépensez votre précieux temps.

  • Maintenez une bonne hygiène de vie : mangez équilibré et pratiquez de l’exercice physique. Votre organisme est ainsi mieux préparé à se défendre contre le stress.

  • Chouchoutez votre corps : les massages, les activités méditatives, la pleine conscience, les techniques de respiration, la relaxation sont des activités qui permettent à votre système nerveux de quitter l’état de tension. Votre corps se relâche et produit des hormones du bien-être.

  • Améliorez votre communication : et vos relations ! Apprenez à identifier vos émotions et vos besoins, à savoir les exprimer et faire des demandes concrètes. Ainsi vous accroissez votre confiance en vous et renforcez votre sentiment d’autocontrôle.

  • Vivez AVEC vos émotions : connaissez-les, reconnaissez-les, et laissez-les vous traverser. En comprenant mieux ce qui se passe en vous, vous réduisez votre niveau de stress. La CNV est à mon sens un outil magique. L’EFT, une méthode de libération émotionnelle, est également recommandée pour des émotions anciennes n’ayant pas pu être exprimées alors.

  • Changez votre perception : votre niveau de stress dépend en partie de votre perception du monde, des événements, de vous-même (vos conditionnements, vos fausses croyances, vos peurs). Ces éléments se travaillent en psychothérapie, en hypnose, en coaching spécialisé ainsi qu’en thérapies énergétiques. C’est la partie qui vous mettra probablement le plus au défi car elle porte sur des pensées ancrées en vous depuis longtemps, voire toujours. Cela dit, votre cerveau étant plastique, tout est possible !


“Mon Dieu, donne-moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d'accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de distinguer entre les deux.” - Marc Aurèle




 

Notes



Bibliographie

📖 Greenberg, J., & Baron, R.A. (1995). Behavior in Organization, Englewood Cliff.

📖 Rüegsegger, R. (1998). Stressé ? Voilà qui pourra vous aider. SUVA réf. 44065.f










Posts récents

Voir tout
bottom of page